France: les groupes de luxe LVMH et Hermès mettent fin à leur litige

Les groupes de luxe français LVMH et Hermès enterrent la hache de guerre. Ils mettent fin aux divers contentieux qui les opposaient depuis l’entrée surprise du premier au capital du second en 2010. LVMH va se défaire de l’intégralité de sa participation, une opération qui lui rapportera une plus-value conséquente.

Selon les termes de l’accord, LVMH va distribuer à ses actionnaires les 23% des actions Hermès qu’il détient, soit 6,8 milliards d'euros. Ce désengagement devrait être réalisé au plus tard le 20 décembre. Le numéro un mondial du luxe s'engage aussi à ne pas acheter de nouveaux titres pendant cinq ans, une manière de rassurer le rival.

Une forte plus-value à la clef

Mais le patron de LVMH Bernard Arnaud ne perd pas son sens de l'investissement juteux. Selon les spécialistes du secteur l’opération va générer pour son groupe une plus-value qui avoisine les trois milliards d'euros. Cet accord à l’amiable a été rendu possible grâce à Frank Gentin, président du tribunal de commerce de Paris qui a piloté la procédure de conciliation.

La guerre entre les grands noms du luxe français a commencé en octobre 2010, quand LVMH annonce, à la surprise de tous, détenir un peu plus de 14% du capital d’Hermès. Une opération rendue possible grâce à l'utilisation de produits financiers sophistiqués. Depuis, LVMH a continué à accroître sa participation pour la porter au-delà de 23% du capital, menaçant ainsi de prendre le contrôle de l'entreprise et de la marque.

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