Valls affirme son soutien à Hollande, tout en fustigeant Sarkozy

Manuel Valls s'est rendu à Vauvert, dans le Gard, dans le cadre de ses voyages de terrain. Devant la foule de badauds et de militants, le Premier ministre a défendu la gauche qui marche, avant de faire allusion aux récentes affaires qui touchent l'ex-président Nicolas Sarkozy... essentiellement pour fustiger son comportement.

La Camargue pourrait devenir le rendez-vous annuel de Manuel Valls. Il y a un an, c'est là qu'il avait fait de l'ombre à François Hollande en prononçant un grand discours la veille du 14 juillet. Cette année, il a changé de casquette : « Je reviens devant vous comme Premier ministre, pour vous dire ma détermination à agir, à réformer ce pays, à le remettre en marche », a-t-il annoncé.

« Remettre la France en mouvement », c'est la mission que François Hollande a confiée à Manuel Valls en le nommant chef du gouvernement. Du coup, c'est sa loyauté envers le président qu'il met en scène devant quelques dizaines de militants : « Je veux une nouvelle fois rendre hommage à l'action du chef de l'Etat, a lancé Manuel Valls. C'est lui qui est en première ligne. Il sait qu'il faut tenir le cap. Nous devons être derrière le président de la République pour qu'il puisse poursuivre le chemin du redressement du pays. »

L'ambition défendue par Manuel Valls est donc d'afficher un duo exécutif soudé pour mieux affirmer une détermination politique inébranlable, celle de ne rien concéder sur les réformes, dans l'espoir de débloquer une France entravée.

Contre la « berlusconisation » de la France

« Quand on aspire à être un élu de la République ; quand on a gouverné ou quand on gouverne ; il faut être exemplaire, a estimé Manuel Valls au cours de son discours. Car c'est l'exemplarité qui crée la confiance entre les citoyens et celles et ceux qui ont la charge de les représenter. »

Rappelant la comparaison flatteuse que certains font entre Manuel Valls et le président du Conseil italien Matteo Renzi, le Premier ministre a dénoncé une « berlusconisation de notre pays ». Cette référence à moitié cachée aux poursuites dont fait l'objet Nicolas Sarkozy visait à dénoncer les attaques de ce dernier contre la justice.

« Il nous appartient de défendre nos institutions, qui sont le socle d'un Etat de droit, de la démocratie et de la confiance, a estimé Manuel Valls. Sans institutions fortes, sans justice indépendante, il n'y a pas de démocratie possible ni de retour de la confiance. »

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