Johan et Kevin tirent sur une cigarette, ils ont choisi un bac professionnel en mécanique, la filière générale, ça n'était pas pour eux : « En fait, moi je n’aime pas les études, dit l'un. Ce n’est pas mon trip de rester toute la journée sur une table à écrire. Il faut que je bouge, ajoute l'autre ».
Bouger, apprendre un métier par la théorie mais aussi par la pratique, autant d'arguments qui poussent les élèves à réussir, même les plus fragiles. Marie Serre est chargée de la filière professionnelle au ministère de l'Education : « C’est la force de la voie professionnelle de faire réussir des élèves dont on pensait au départ qu’ils n’avaient pas le niveau pour réussir et aller jusqu’au bac. On prouve tous les jours le contraire ».
→A(RE)LIRE: Le baccalauréat professionnel
Trois élèves sur dix passent un bac professionnel, il y a une hausse de 12% de candidats par rapport à 2013, pour Florence Robine, directrice générale de l'enseignement scolaire, cette progression s'explique par la reconnaissance d'un diplôme exigeant :
« Le baccalauréat professionnel a trouvé son public aussi bien envers les élèves qui en ont compris l’intérêt, et des familles. Donc c’est un vrai diplôme d’insertion professionnelle qui a fait l’effort de se rénover, qui a fait l’effort d’être au contact des évolutions du monde économique. Donc les jeunes sont intéressés ».
Le bac professionnel en poche, près de 30% des jeunes poursuivent leurs études dont 8% sur les bancs de l'université.