En France, le vendredi 13 est traditionnellement considéré par les joueurs comme un jour de chance en raison de la coïncidence entre le chiffre 13, symbole à la fois du mal et du renouveau pour les superstitieux, et du vendredi, jour faste ou néfaste. Pour les joueurs et les superstitieux, le vendredi 13 est donc le jour où il faut tenter sa chance. Et en 2014, il se trouve qu’il n’y a qu’un vendredi 13.
Pour les organismes de jeux, cette date est devenue un phénomène de société. La société nationale La Française de jeux propose ce vendredi un jackpot de 13 millions d’euros. Autre cagnotte en jeu, celle de l’Euro-million : 135 millions au total puisque les 100 millions proposés le 6 juin dernier n'ont toujours pas été gagnés. De six à huit millions de joueurs, au lieu de trois ou quatre millions un jour habituel de tirage, sont attendus dans les points de vente pour tenter leur chance et acheter le ticket gagnant.
Les jeux de grattage de la Française des jeux devraient connaître une hausse 20 % de joueurs. Et enfin le PMU et les casinos attendent eux aussi un afflux important de gains.
Mais si un joueur du super loto a une chance sur 19 million de l’emporter, l’Etat lui est sûr de gagner. Gagnant à tous les coups, il encaisse en moyenne chaque année cinq milliards d’euros de taxes et d'impôts, une manne indispensable en cette période d’austérité budgétaire. Or, les Français ont misé, en 2012, la somme record de 32 milliards d’euros aux jeux d’argent. C’est deux fois plus qu’il y a dix ans.
Et si le hasard ne sourit pas au joueur cette année, il pourra retenter sa chance, muni ou non de gris-gris porte-bonheur, et multiplier les paris l’année prochaine. L’année 2015 propose en effet trois vendredis 13.