France: le conducteur d'un «go-fast» tué par des douaniers

C'est un contrôle douanier qui a mal tourné : ce dimanche après-midi, le conducteur d'un « go-fast », convoyage de drogue à grande vitesse, a été abattu sur l'autoroute A7 près de Marseille, dans le sud de la France. Il avait refusé de ralentir à l'approche du barrage mis en place par la police pour intercepter le convoi. L'un des douaniers a ouvert le feu. Une enquête est ouverte. Retour sur ces méthodes très dangereuses pour faire passer la drogue. 

Le « go-fast », littéralement aller-vite, est le moyen à la mode chez les trafiquants pour acheminer de la drogue rapidement et en masse d'un pays à l'autre par la mer, mais surtout par la route à bord de grosses cylindrées lancées à pleine puissance. Vitesse minimum 220 km/ heure.

Un convoi de go-fast se compose de trois voitures en liaison téléphonique permanente et espacées les unes des autres d'une vingtaine de kilomètres, juste assez pour pouvoir bifurquer vers une sortie d'autoroute au cas où la voiture de tête, l'ouvreuse, détecte un barrage policier. 

La berline du milieu transporte des centaines de kilos de drogue et la suiveuse ferme la route et surveille d'éventuelles filatures.

Dangereux pour les civils, les forces de l'ordre et les trafiquants eux-mêmes, une cinquantaine de convois sont recensés chaque année sur les autoroutes françaises. 

Et puis il y a tous ceux qu'on ne voit pas. Une autre technique, inverse, le « go-slow » consiste à emprunter à vitesse réduite des routes secondaires. Son succès est moindre.

Dans le milieu de la drogue, il est plus difficile de se faire respecter en Berlingo, qu'en Mercedes.

 

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