Sur les pelouses du square, des jouets d’enfants et des serviettes étendues par terre. Si certains dorment dans des hôtels, grâce aux subventions d’associations, les autres passent la nuit dans des mosquées ou dans des voitures.
Yaya Khader a quitté la Syrie il y a trois ans, avec sa famille. Ils ont traversé le Liban, l’Algérie, le Maroc avant d’arriver ici. Aujourd’hui, ils ne demandent qu’une seule chose : rester en France.
« On a tout perdu en Syrie. Regardez ma femme ! Elle n'était pas comme ça avant. Toute ma famille est fatiguée. Ca fait trois ans qu'on fuit, pour arriver en France. C'est dur. La guerre, c'est dur. »
Dans ce parc, pas de toilettes. Les mères changent les couches de leurs enfants sur la pelouse. Ces réfugiés veulent un logement. Comme Mohammad, qui compte sur l’aide de la France.
« Cela fait trois mois et demi que nous sommes dans les jardins. Et la France, je ne crois pas qu'elle nous laissera comme ça. Nous, on ne perd pas espoir. On est déjà content d'être arrivé en France. Maintenant, notre problème c'est le logement. »
Sabreen al-Rassace, membre de l’association Revivre, qui vient au secours de ces réfugiés syriens. Pour elle, la France a des procédures trop longues pour proposer un logement à ces familles. « Il ne peut pas y avoir de logement, aussi urgent soit-il, si la demande d'asile n'a pas été entamée. Les dispositions de demandes d'asile ne s'adaptent pas ou ne sont pas adaptés à des situations dites d'urgence ou de crise. »
Aujourd’hui, l’association demande la réquisition d’un gymnase pour que ces familles aient enfin un toit.