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Finalement, ce n'est pas l'oeil du cyclone qui a touché la Réunion mais le mur de l'oeil, c'est-à-dire une surface circulaire située au centre de l'ouragan et qui est considérée par les spécialistes comme la zone la plus destructrice.
C'est là, en effet, que se concentrent les vents les plus violents et les précipitations les plus abondantes. Le mur de l'oeil de Bejisa, qui mesure environ 75 kilomètres de diamètre, a surtout balayé la côté ouest de l'île. Dans la commune de Saint-Leu, le maire a d'ailleurs recommandé à ses administrés de quitter les maisons du littoral avec l'aide des pompiers tandis qu'à l'Etang-Saint-Paul, une dizaine de familles étaient évacuées.
Dans cette même zone, les vagues pouvaient atteindre dix mètres de hauteur ; des arbres ont été arrachés et encombrent les routes ; l'eau a été coupée dans un quart des foyers.
À Saint-André, à l'est cette fois, des toits ont été arrachés par des vents tourbillonnants. Selon la préfecture, le cyclone est en train de s'éloigner vers le sud et on entre désormais dans une seconde phase, encore critique, dite de « sauvegarde ».
L'alerte pourrait être levée dès vendredi matin, avec une possible réouverture de l'aéroport. Tout dépendra de l'évolution météorologique des prochaines heures.
Toutes les personnes blessées jusqu'à présent sont des personnes sorties de chez elles pour effectuer des réparations sur leur habitation ou toiture, selon la préfecture. Le passage en alerte rouge interdit formellement aux Réunionnais de sortir sous peine d'amende, explique Bruce Régent, de la chaîne Réunion 1ère, pour RFI.
Chacun doit rester là où il se trouve au moment où l'alerte a démarré soit à 6h TU, 10h heure locale. Tous les bus sont rentrés au dépôt et il n'y a plus de voitures dans les rues. Tout ce qui est susceptible de s’envoler a dû être rentré et les ouvertures des maisons sont solidement fermées et les fenêtres protégées.