Zoom sur les 7e Jeux de la Francophonie qui démarrent ce samedi à Nice

Cette nouvelle édition des Jeux de la Francophonie s’ouvre samedi 7 septembre. Durant 10 jours, plus de 3 000 jeunes issus d’une cinquantaine de pays différents mais ayant en commun la langue française vont se confronter dans des concours culturels et des épreuves sportives.

Envoyé spécial à Nice,

La scène où se déroulera la cérémonie d’ouverture samedi soir, en présence des officiels parmi lesquels les chefs d’état François Hollande ou Macky Sall, occupe une bonne partie de la très belle place Masséna.

Les sportifs et artistes des 54 pays participants à l’évènement continuent d’arriver en ordre dispersé. Des gens qu’il faut loger ! Les résidences universitaires ont été mises à contribution et certains étudiants ont dû rendre leur chambre plus tôt qu’ils ne l’imaginaient. Et treize délégations ont pris leurs quartiers à bord d’un ferry qui va rester à quai dans le port de Nice. C’est le cas notamment des délégations de Haïti, du Mal, de la Tunisie ou encore de la France…

C’est la deuxième fois seulement que la France accueille les Jeux de la Francophonie depuis la 1ère édition au Maroc en 1989. La première fois, c’était en région parisienne en 1994.

Depuis, Antananarivo, Ottawa, Niamey, Beyrouth ont suivi… Et pour le Directeur Général du Comité National des Jeux de la Francophonie, Bernard Maccario, accueillir cette 7ème édition est à la fois un honneur et une responsabilité pour Nice : «Accueillir ce que la jeunesse francophone a de meilleur, à travers les jeunes sportifs et les jeunes artistes, c’est un honneur. Une responsabilité aussi, car c’est une manifestation jeune, qu’il faut continuer à installer dans le paysage des grands évènements. Nous avons reçu l’héritage du Liban et nous devons le transmettre à notre tour à la Côte d’Ivoire pour que ce soit les plus beaux jeux de la Francophonie dans quatre ans».

Au programme sportif, des disciplines pour tous les goûts

On relève une forte présence du football avec 16 équipes participantes, composées de jeunes de moins de 20 ans, dont les Français, champions du monde, et douze sélections africaines. Un beau programme d’athlétisme également avec de très nombreux engagés dont certains étaient encore à Moscou, aux Championnats du monde, il y a quelques semaines. Et parmi eux le Français Teddy Tamgho, le champion du monde du triple saut. Adam Idrissa était lui-aussi à Moscou où il n’a pas franchi les premiers tours. Mais le Camerounais, vainqueur du 200 mètres des Jeux Africains à Maputo en 2011, espère bien s’illustrer à Nice. «J’ai déjà un statut et je ne suis pas là pour jouer. Je suis venu défendre les couleurs du pays sur 100 et sur 200 mètres et je veux rentrer avec un titre».

Parmi les autres sports à suivre, on note le basket féminin et la lutte africaine qui fait son apparition au programme.

Les Jeux de la Francophonie, ce sont aussi les arts et la culture, avec là-aussi des concours et des médailles

Littérature, danse, photo et chanson notamment sont au programme. Le prix de la chanson est d’ailleurs un vrai tremplin pour les jeunes interprètes francophones.

Cette année Yamina Benguigui, la ministre déléguée chargée de la Francophonie, s’attend à des créations fortes de la part des jeunes talents touchés par les conflits, notamment en Afrique : «La culture va être très imprégnée par les évènements de ces dernières années, que ce soit le Printemps arabe, ou le radicalisme religieux qui a été au-cœur des crises. Les jeunes artistes vont certainement avoir leur façon de le dire, de l’écrire, de le chanter, de la danser. J’espère qu’on saura être à leur hauteur et à leur écoute

Des Jeux de la Francophonie qui vont de dérouler sans l’Egypte. Une délégation pourtant très attendue mais les Egyptiens ont renoncé à faire le déplacement jusqu’à Nice.
 

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