De l’or, des pépites, des filons, des montagnes d’or… C’est le trésor que l’on a fait miroiter à la jeune Emily, pour la convaincre de tout abandonner pour rejoindre le Klondike. Ayant des moyens limités, cette ancienne domestique décide de prendre un raccourci, un chemin sauvage et dangereux, avec un groupe d’autres immigrants allemands.
Gold raconte la ruée vers l’or, mais au-delà de la reconstitution historique, c’est la dimension initiatique, quasi fantastique de la quête qui intéresse Thomas Arslan. Car le voyage est long et le film distille une atmosphère entêtante sur ce chemin qui semble ne jamais devoir finir.
Dans Gold, la forêt dévore les chevaux, les rivières apparaissent mystérieusement. Un homme surgit, marche comme un zombie qui disparaît, un autre perd la tête et s'enfuit dans les bois. Reste Emily, incarnée par Nina Hoss. Au cours de ce voyage, la jeune femme de chambre timide va se révéler à elle-même. Et c’est sans doute la plus belle idée du film : quitter les rives du western, pour se plonger dans les mystères du cœur féminin.