« Mon statut de témoin assisté n'est pas une surprise pour moi puisque j'ai toujours agi dans l'intérêt de l'Etat et conformément à la loi », a déclaré Christine Lagarde aux journalistes, ce vendredi 24 mai à sa sortie des locaux de la Cour de justice de la République, à Paris. « Mes explications ont permis d'apporter les réponses aux doutes qui avaient été soulevés concernant les décisions que j'avais prises à l'époque », a-t-elle précisé, dans une courte intervention en français et en anglais.
L’actuelle patronne du Fonds monétaire international, ancienne ministre française de l’Economie, a été entendue pendant deux jours consécutifs par les juges, dans le cadre d’une procédure amorcée en 2011 à son encontre pour « complicité de détournement de fonds publics » et pour « faux » dans le cadre de l’affaire Tapie- Crédit lyonnais.
La procédure d'arbitrage de 2008
La Cour de justice de la République s’interroge sur le rôle de Christine Lagarde dans le choix fait en 2008 de passer par une procédure d’arbitrage plutôt que par les voies judiciaires habituelles dans le litige opposant Bernard Tapie au Crédit lyonnais sur la vente d’Adidas, en 1993.
La procédure d’arbitrage s’était alors conclue au bénéfice de l’homme d’affaires français : le Crédit lyonnais avait été condamné à verser 285 millions d'euros d'indemnités à Bernard Tapie, soit un total global de 403 millions d'euros avec les intérêts.
Le statut de témoin assisté est un statut intermédiaire entre celui de mis en examen et de témoin simple. Il permet notamment au témoin assisté d’avoir accès au dossier, par l’intermédiaire de son avocat.