Journée de l’abolition de l’esclavage: François Hollande pour la transmission de la mémoire

« La France connaît sa part funeste dans l'histoire de l'esclavage ». C'est ce qu'a déclaré François Hollande lors de la cérémonie au jardin du Luxembourg à Paris en mémoire de la traite et de l'esclavage, journée nationale célébrée chaque année le 10 mai, jour où la loi Taubira en mémoire de l'abolition de l'esclavage avait été adoptée.

Message principal de cette cérémonie : celui de la transmission de la mémoire de l'esclavage. François Hollande a voulu rendre hommage à ceux qu'il appelle « les artisans de la mémoire ». Ceux qui ont lutté pour l'abolition de l'esclavage bien sûr, mais surtout ceux qui luttent aujourd'hui encore pour le devoir de mémoire de cette sinistre période. L'esclavage, que la France reconnaît donc comme crime contre l'humanité depuis cette loi Taubira, adoptée il y a déjà douze ans.

« La traite négrière est un outrage fait par la France à la France, à son propre honneur », a tonné le président Hollande. Et c'est pour cela que le pays se doit de faire ce travail de mémoire. François Hollande a ainsi annoncé que l'Etat participerait à la création du Mémorial Acte à Pointe-à-Pitre, en Guadeloupe. Ce Mémorial, qui sera le plus grand centre au monde, a souligné le président, sera consacré au souvenir de la traite négrière.

Il y a donc une nécessité de faire vivre la mémoire de l'esclavage. Mais par contre, il n’est pas question de réparation matérielle pour les descendants des esclaves. La question fait débat depuis plusieurs années. Pour justifier sa position, François Hollande cite Aimé Césaire : « Il y aurait une note à régler ? Et ce serait fini ? Non, l'Histoire ne peut pas faire l'objet de réparations », écrit le poète. Le président le prend donc au mot : l'Etat ne payera pas de réparations.

Partager :