Il avait fini par appeler à voter Hollande, mais un an plus tard, Jean-Luc Mélenchon est résolument dans l’opposition. Au lendemain de l’affaire Cahuzac, il réclamait un « coup de balai » contre les élites, auxquelles l’ancien sénateur appartient pourtant.
Le slogan du « coup de balai » a paru bien outrancier aux yeux des alliés communistes, qui ont finalement imposé un mot d’ordre plus consensuel à la gauche de la gauche : la lutte contre l’austérité et la promotion d’une VIe République. Mais sur le fond, l’objectif de Jean-Luc Mélenchon n’a pas changé, balayer le Parti socialiste, auquel il a appartenu pendant 30 ans.
Contradictions
L’homme, qui à la fois insulte les journalistes et court les médias, n’est pas à une contradiction près. Il prétend aussi devenir le Premier ministre de François Hollande, si ce dernier décidait de changer de politique. La colère est son moteur, mais aussi son pire ennemi. Jean-Luc Mélenchon espère récupérer les déçus du hollandisme, mais ses coups de gueule parfois populistes effraient l’électorat modéré de la gauche.
Et pendant ce temps, le principal bénéficiaire de la crise économique et morale qui frappe la France reste Marine Le Pen, sa pire ennemie.