Les PME françaises subissent la crise de plein fouet

Avec la crise économique, bien des entreprises françaises sont mises à mal. Le rapport du cabinet Altarès sur les défaillances et les sauvegardes d'entreprises comptabilise 16 000 procédures de liquidation recensées depuis 2009. Selon ce document, les grosses PME sont les plus fragilisées. Une situation lourde de conséquences sur le plan social.

Il y a au moins une bonne nouvelle. Au premier trimestre de cette année, les dépôts de bilan marquent un léger recul. Mais c'est pratiquement le seul signe d'encouragement dans un océan de mauvais chiffres. En France, 16 000 PME ont jeté l'éponge depuis le début de la crise. Et si les micro-entreprises résistent, c'est pour les sociétés de plus de 50 salariés, notamment dans le bâtiment, que la situation est alarmante.

« La situation reste tendue dans plusieurs métiers, notamment l’immobilier », analyse Thierry Millon, responsable chez Altarès. « On peut malheureusement craindre dans ce secteur une recrudescence des défaillances d’entreprise au printemps. Ce métier est assez largement concentré par des entreprises de petite taille, composées d’artisans, qui subissent de plein fouet la baisse de l’activité ».

L'international, seule bouffée d'oxygène

« Les chiffres ne sont pas bons », poursuit l'expert. « Il faut apprécier que cela ne se dégrade pas davantage, mais restons lucide : la situation est préoccupante ».

La baisse de consommation frappe également l'agroalimentaire, les services aux particuliers, la restauration, tout comme les petits commerces. Seule l'industrie manufacturière tire son épingle du jeu.

Les grosses PME devraient donc conforter leur situation à l'international, où la croissance est au rendez-vous, notamment en Amérique du Nord et en Asie. Mais pour les entreprises exclusivement tournées vers la clientèle française ou européenne, la morosité pourrait rester de rigueur encore un long moment.

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