Depuis les enlèvements au Liban, soit depuis près de 30 ans, la France disait refuser les négociations et niait verser des rançons lors de prises d'otages. Officieusement, la doctrine française est réputée plus souple que celle des Anglo-saxons, qui eux sont beaucoup plus stricts. En revanche, d'autre Etats comme l'Espagne, l'Allemagne ou encore l'Italie, ont tendance à payer les rançons.
Lors de la libération des journalistes français Hervé Ghesquières et Stéphane Taponnier en juillet 2011, retenus pendant un an et demi en Afghanistan, l'ancien ministre des Affaires étrangères Alain Juppé avait déclaré que la France ne versait pas de rançon.
Mais des versements ont effectivement été effectués ou des contreparties comme l'obtention de libération de prisonniers ou des négociations de contrats.
Certains avancent que c'est la crise malienne qui aurait accéléré ce changement de doctrine, mais l'infléchissement de cette position avait déjà commencé sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Cette fois, l'Etat français veut se montrer inflexible. Cette inflexion pourrait être une opération de communication destinée à freiner l'augmentation du nombre d'otages français enregistrés ces derniers mois dont les sept membres d'une famille enlevés au Cameroun le 19 février dernier.