Près de 6 000 euros, c’est la somme que les 40 premiers passagers de ces vols pas comme les autres ont dû débourser. Le tarif pour embarquer à bord d’un Airbus A300 Zero G, comme « zéro gravitation ». Le vol dure deux heures et 30 minutes, pendant lesquelles l’avion réalise des manœuvres appelées « paraboles » qui permettent chacune d’obtenir jusqu’à 22 secondes d’apesanteur.
Et là, c’est le bonheur, nous dit Jean-François Clervoy, astronaute et directeur général de Novespace, la filiale du Centre national d'études spatiales (CNES) qui développe ces vols paraboliques : « On se sent peser de moins en moins lourd jusqu'à ce qu'on ne se sente plus peser quoi que ce soit. Et si on reste immobile assis sur le plancher, on se met à léviter. On se demande si il n'y a pas une force magique extérieure, un génie qui est en train de me faire léviter. Et on se met à flotter dans la cabine sans comprendre pourtquoi et d'où ça vient, bien qu'on nous l'ait expliqué. Et nous disons à la plupart de ceux qui volent pour la première fois : "surtout, n'essayez pas de vous rattraper, ne pédalez pas avec vos pieds ou vos jambes, ou vous allez perdre cette opportunité de vivre cette sensation complètement." C'est de la lévitation. »
Ces vols sont donc désormais accessibles au grand public. Pour en profiter, il faudra avoir au moins 18 ans. Ensuite, il n'y a pas de limite d’âge ; seule une visite médicale sera nécessaire pour prouver que l’on est en bonne santé. Il est prévu une campagne de six vols sur deux ans. Le temps pour Avico, la société chargée de commercialiser ces vols, de voir quel type de clientèle répond à cette offre peu ordinaire.