L'accord sur la sécurisation de l'emploi conclu le 11 janvier dernier entre le patronat et la CFDT, la CGC et la CFTC est à l'ordre du jour du conseil des ministres mercredi 6 mars. Après adoption par le Parlement, il devrait entrer en vigueur en mai prochain. C'est cette transposition de l'accord dans le domaine législatif que la CGT et FO, qui ne l'ont pas signé, veulent empêcher. Ces syndicats dénoncent la réduction des droits des salariés dans ce projet, qui, selon eux, rend plus facile les licenciements et les diminutions de salaires.
Les opposants à l'accord s'attendent, si ce texte est adopté, à une augmentation des licenciements alors que le chômage s'envole. Ils espérent donc que députés et sénateurs entendront les protestations et modifieront très profondement le texte. Le gouvernement souhaite bien au contraire que le compromis intervenu entre les partenaires sociaux soit respecté afin que cette façon de négocier patronat-syndicats, qui aboutit rarement en France, puisse s'étendre dans l'avenir à d'autres thèmes.
Une transformation trop importante de l'accord serait conçue comme une trahison par les signataires et remettrait tout en cause.