Disséminés sur tout le territoire de la région, ils sont aujourd’hui quelques centaines à vivre dans les rues de Calais, sur les plages de Dunkerque ou encore du côté des aires d’autoroutes vers Stennvoorde.
Alain Delame coordinateur régional d’Amnesty International les voit tous les jours : « Il y a toujours des Afghans, surtout à Calais. Il y a aussi des personnes originaires de la Corne de l’Afrique, d’Erythrée, de Somalie. Ils sont toujours dans une situation de dénuement extrême. Ils sont toujours en butte à des violences policières assez fréquentes. Le grand froid et les pluies torrentielles de ces derniers jours n’auront certainement pas amélioré la situation ».
Sylvie Copyans de l’association Salam Nord-Pas-de-Calais est formelle : les migrants ne pourraient pas survivre sans l’aide de la population locale :
« Tous les soirs, sur Calais, nous distribuons un repas chaud complet, des vêtements mais aussi des couvertures, des sacs de couchage. Nous faisons des soins médicaux. On voudrait faire passer le message suivant : on a besoin d’aide et on veut continuer , parce qu’ils sont là et qu’on estime que les conditions qu’on leur impose ne sont pas les conditions dignes d’un pays des droits de l’homme. Et pour continuer, on a besoin d’un soutien ».
A l’époque de Sangatte, il n’existait que quelques associations pour s’occuper des migrants. Elles sont dix-neuf aujourd’hui.