Ce « pacte de corruption » est un faisceau de suspicions embarrassantes, devenues au fil du temps de plus en plus compromettantes. Rappelons qu'il y a d'abord eu des mises record, quarante fois supérieures à l'ordinaire. Portant à 99,94% sur un objectif négatif, à savoir un mauvais score de Montpellier à la mi-temps.
Tous ces paris ont par ailleurs été effectués en trois endroits précis, Montpellier, Rennes, et Paris, où les joueurs ont des connaissances ou des liens privilégiés, et ils ont tous été payés avec des billets de cent euros, le liquide étant censé ne pas laisser de traces.
Ensuite, il y a le match lui-même, examiné à la loupe par les enquêteurs et le procureur : ces derniers y ont vraiment trouvé de quoi s'étonner puisqu'au cours de la première mi-temps, l'équipe réalise de l'avis de tous les observateurs et commentateurs une « bien piètre prestation », le gardien laissant passer les balles et les attaquants ratant des cibles immanquables.
Cela a d'ailleurs valu à l'ensemble des joueurs un savon mémorable de la part de leur entraîneur furieux dans les vestaires. Enfin et surtout, il y a des écoutes téléphoniques accablantes, ainsi que les aveux immédiats de la compagne de Luka Karabatic. Le reste, désormais, n'est plus qu'une question d'heures...