Comme souvent, Daniel Cohn-Bendit n’a pas mâché ses mots pour exprimer son désaccord. « Le conseil fédéral d'hier a été dramatique, dramatiquement nul », a-t-il déclaré sur i-Télé, ce dimanche 23 septembre 2012. « J'ai mis ma participation à ce mouvement entre parenthèses provisoirement », a-t-il annoncé, jugeant que le mouvement faisait preuve d'une « incohérence totale ».
Il a fait savoir que si l'on vote contre le traité, par cohérence il faut voter contre le budget, et donc sortir du gouvernement. Il a toutefois indiqué qu'il allait « discuter » avec la direction du parti et qu'il ne « prendrait pas une décision seul ».
Examen sans suspense
Le turbulent député européen réagissait au vote, par le parlement du parti écologiste, samedi 22 septembre, d’une motion stipulant que le Traité sur la stabilité, la coordination et la gouvernance européenne, « dont une lecture stricte ne répondra pas durablement aux crises auxquelles est aujourd'hui confrontée l'Union européenne et constitue un obstacle à la transition écologique », doit être modifié.
Ce traité doit être examiné par le parlement français à partir du 2 octobre. Sans suspense, puisque l'opposition de droite a déjà promis de voter pour, tout comme l'essentiel des députés socialistes.
Traité « Merkozy »
Jean-Vincent Placé, président du groupe écologiste au Sénat, a pour sa part exclu, dimanche sur i-Télé, une démission des ministres écologistes. « Le gouvernement gouverne, il ne vote pas ce traité », a-t-il ajouté. Dans une ultime pique envers son confrère écologiste, M. Placé a également rappelé que ce traité budgétaire européen était, selon « l'expression de Daniel Cohn-Bendit, le traité Merkozy ».
(Avec AFP)