France: premiers tiraillements entre socialistes et Verts

Le travail parlementaire n'a pas encore commencé pour les députés de la nouvelle législature. Ce sera vraiment le cas le mardi 3 juillet pour le discours de politique générale du Premier ministre Jean-Marc Ayrault. En attendant, les premiers tiraillements apparaissent déjà dans la majorité de gauche entre socialistes et écologistes.

Ce n'est pas tellement leur genre, aux écologistes, de marcher au pas. Ils voulaient la présidence de la commission parlementaire du Développement durable, et les socialistes l'ont gardée pour eux en leur proposant la présidence d'une commission non permanente, celle des Affaires européennes. Pas question pour le tout nouveau groupe écologiste, qui a manifesté sa mauvaise humeur en votant blanc lors de l'élection du président de l'Assemblée nationale, Claude Bartolone.

Explication avec le député de la Gironde, Noël Mamère : « Nous, on n’est pas dans une logique de marchandage et de lots de consolation. Donc nous avons refusé toutes les propositions alternatives qui nous ont été faites. Nous avons à être respectés, à être respectés de nos partenaires et nous voulons aussi être respectés de nos électeurs. Et ce n’est pas en nous soumettant, dès les premières heures de cette législature, que nous serons respectés. C’est la raison pour laquelle nous voulons rester debout. Et rester debout, c’est refuser les marchandages et les lots de consolation ».

Les écologistes font également remarquer que l'attribution d'une présidence de commission faisait partie de l'accord électoral de l'automne 2011 avec les socialistes. Ces derniers savaient déjà leurs alliés verts un peu turbulents, et il est probable qu'ils se félicitent aujourd'hui, même s'ils ne le disent pas, d'avoir la majorité à eux seuls.

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