Dans la synthèse rendue au parquet le 25 mars dernier, un gradé de la sous direction anti-terroriste estime que le frère de Mohammed Merah, Abdelkader Merah, outre le soutien logistique apporté au tueur, serait à l’origine de sa radicalisation et de son engagement jihadiste. De plus, Mohammed Merah avait minutieusement préparé son action.
Soutien extérieur ?
Tous les indices convergent en ce sens : un vaste arsenal composé d’armes non utilisées, dites « propres », donc chères, ainsi que des versements réguliers de sommes d’argent en espèce sur ses différents comptes en banque. Hormis de l’argent liquide déposé en banque, sans justification, entre décembre 2011 et mars 2012, Mohammed Merah a dépensé 8 000 euros en locations de voitures dans cette même période.
Dans l’un des véhicules, les policiers ont même trouvé la somme de 5 000 euros en liquide. En somme, le train de vie du tueur était bien supérieur à ce que les prestations sociales du chômage, seules sources déclarées officiellement, lui autorisaient. Les enquêteurs cherchent donc les sources réelles de financement et se demandent si une organisation terroriste n’aurait pas « sponsorisé », en quelque sorte, les actes du tueur.