Les Etats-Unis, le Brésil ou l'Inde votent électroniquement grâce à des machines installées à cet effet. Après en avoir fait l’expérience, d’autres pays ont choisi de revenir en arrière. C’est le cas des Pays-Bas, dont 90% de la population votaient sur des machines et qui privilégient aujourd’hui le bon vieux bulletin en papier dans l’isoloir.
En France, 1,5 million d’électeurs, soit quasiment trois fois la différence de voix entre Nicolas Sarkozy et François Hollande au premier tour, sont soumis au vote électronique. Il faut savoir que, depuis 2008, les villes françaises ne peuvent plus s'équiper de ce type de machines. Pourtant, soixante-quatre communes de plus de 3 500 habitants, déjà équipées, imposent de voter sur des machines dont le fonctionnement est pour le moins opaque, d’après certains spécialistes. Ils reprochent à ce système un manque de sécurité notamment à cause de la mise en réseaux sur internet de ces machines.
Rien n’est fait pour résoudre ce manque de transparence, jusqu’au ministère de l'Intérieur qui se refuse à communiquer les bureaux électoraux concernés. Le débat risque de rebondir en cas de score serré entre les deux candidats, surtout que, pour les futures élections, le déploiement du vote électronique par internet ou par mobile est préconisé par l’Europe.
Pour en savoir plus :
Le Monde 2010 : La CNIL « réservée » sur le vote électronique