Nicolas Sarkozy rappelle à l'ordre son ministre des Affaires étrangères

Pour Nicolas Sarkozy, des propos tenus lundi 23 avril par Alain Juppé, le ministre français des Affaires étrangères, montrent qu'il se préoccupe davantage de l'avenir du parti majoritaire que du second tour de l'élection présidentielle. Le président-candidat n'a pas apprécié et l'a fait savoir ce mardi 24 avril.

Cela s'appelle un recadrage. Lundi matin 23 avril, sur une radio privée, Alain Juppé a déclaré qu'ils seraient « un certain nombre à tout faire pour que l'UMP garde sa cohésion en cas de défaite de Nicolas Sarkozy le 6 mai ».

La réponse cinglante du candidat de l'UMP ne s'est pas fait attendre. Ce mardi matin sur France 2, le président-candidat a vivement conseillé à son ministre d'Etat de se « concentrer plutôt sur le second tour que sur l'avenir du parti majoritaire ». C'est la deuxième fois depuis le début de la campagne qu'Alain Juppé évoque le devenir de l'UMP.

Début mars, dans une interview accordée au Figaro, le ministre des Affaires étrangères avait insisté sur la nécessité du « maintien de l'unité du parti et de la sauvegarde de ses valeurs » évoquant même un congrès à l'automne, comme s'il avait intégré un échec de Nicolas Sarkozy.

Depuis quelques semaines déjà, la fébrilité gagne les membres du gouvernement. Ils sont plusieurs à jouer le coup d'après si Nicolas Sarkozy perd le 6 mai et l'objet de toutes les convoitises est indéniablement la direction de l'UMP. Alain Juppé mais aussi François Fillon se verraient bien ravir la place de Jean-François Copé, qu'ils n'apprécient guère.

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