Présidentielle 2012: Bayrou cible Hollande

La campagne touche à sa fin et François Bayrou a choisi d’organiser son dernier meeting à Bordeaux ce jeudi 19 avril 2012. Une ville chère à son cœur, pas si loin de son Béarn natal. Une ville où, hasard du calendrier, se trouvait aussi François Hollande qu’il n’a pas ménagé.

 

Avec notre envoyée spéciale à Bordeaux
 

«Il faut imposer une vague de novation, une vague de changement, des gens qui n’auront pas peur. Il faut une vague de renouvellement, il faut une vague de reconstruction, il faut une vague de redressement. Et nous la proposons aux Français. Et je crois que les Français peuvent la choisir.» A Bordeaux pour son dernier meeting François Bayrou a lancé cet ultime appel au peuple pour qu’il se mobilise le 22 avril et choisisse d’envoyer au second tour un candidat au-dessus des partis, un candidat qui dit la vérité et parle des vrais sujets : la dette, l’emploi, l’éducation. Ce candidat qu’il veut être contre ses adversaires désormais couramment qualifiés de «truqueurs».

«Truqueurs»

Et parmi ces «truqueurs», François Bayrou a choisi pour sa salve finale de cibler le favori, celui que les sondages donnent gagnant, et qui -fait du hasard- tenait lui aussi meeting à Bordeaux : François Hollande. Il a dénoncé ses récentes prises de position notamment sur sa proposition de référendum sur la moralisation de la vie publique, rejetée par le socialiste. Mais aussi et surtout, François Bayrou a critiqué avec virulence la conception du pouvoir de son adversaire : «François Hollande a fait une déclaration qui est pour moi, au fond, absolument le contraire de ce que je pense. Il a dit avec moi, il n’y aura pas d’ouverture, je gouvernerai à gauche. Mais ce qu’on demande au futur président de la République, ça n’est pas de gouverner à gauche, ça n’est pas de gouverner à droite, c’est de sortir la France du péril dans lequel elle se trouve

Rassembler

François Bayrou ne s’en cache plus, il avait pensé un temps qu’avec François Hollande une entente était possible. Il semble que désormais un rapprochement n’est plus d’actualité. François Bayrou l’a redit encore une fois, peut-être la dernière avant le scrutin : ce qu’il veut lui, c’est le rassemblement, l’unité nationale, une majorité centrale, pas le gouvernement d’un camp contre l’autre.

 

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