Présidentielle 2012 : Bayrou veut prendre exemple sur La Réunion

A La Réunion, où il effectue une visite de deux jours, François Bayrou est en terre hospitalière. Les élus de son parti y sont bien représentés et l’une d’entre eux, Nassimah Dindar, dirige même le Conseil général. Du coup, cette étape obligée d’une campagne présidentielle - les principaux candidats se sont tous rendus à La Réunion- s’est transformée en intermède chaleureux pour le candidat centriste qui a organisé, dimanche 8 avril 2012, un meeting devant environ deux mille militants très enthousiastes.

 

Envoyée spéciale à Saint-Denis de la Réunion
 

« Hip, Hip, Hip pour François Bayrou ! Hourra ! » Thierry Robert, le maire de Saint-Leu, a chauffé la salle du théâtre de Champ Fleuri à Saint-Denis de La Réunion où François Bayrou tenait meeting. Comme l’a fait après lui Nassimah Dindar, la présidente MoDem du Conseil général, qui a lancé un appel : «Mes chers amis, la France a besoin d’un François Bayrou, La Réunion a besoin d’un François Bayrou et François Bayrou a besoin de vous, François Bayrou a besoin de nous !»

La Réunion n’est pas une terre tout à fait comme les autres pour François Bayrou, puisque c’est la seule région, avec Mayotte, dirigée par un élu du MoDem qui a formé des alliances. Une situation rendue possible par une société tolérante qui, dit-il, «est en elle-même non seulement un visage de la France mais un message pour la France». François Bayrou a rendu hommage à La Réunion, «la terre de l’intelligence de la différence entre les gens» et a affirmé : «Mon exemple à moi, c’est ici que je le trouve, la manière dont je pense l’avenir d’un peuple comme le peuple français, c’est dans la tolérance et la compréhension qui ont fait La Réunion, le peuple de La Réunion et la volonté de La Réunion».

La Réunion, un laboratoire

A La Réunion, laboratoire de cette France dont il a envie mais aussi territoire où le chômage et la vie chère causent encore tant de souffrances, François Bayrou n’a pas voulu faire de «promesses impossibles», comme l’ont fait d’autres candidats de passage dans l’île. Il a simplement pris l’engagement de donner à l’Outre-Mer un ministère plein s’il est élu, à la hauteur, estime-t-il, de l’enjeu que ces espaces représentent pour la France.

Et puis François Bayrou, le défenseur des langues régionales, a lancé en créole : «Nous tous ensemble pour La Réunion, nous tous ensemble pour la France ! » Et la salle s’est emballée, les militants ont scandé : « Bayrou président, Bayrou président …»
 

 

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