Dette publique

Trois candidats, François Hollande, Nicolas Sarkozy et François Bayrou ont fait de la réduction des dépenses publiques, un socle de leur programme.

Trois candidats, François Hollande, Nicolas Sarkozy et François Bayrou ont fait de la réduction des dépenses publiques, un socle de leur programme.

Mais ils ne défendent pas pour autant les mêmes mesures pour y parvenir. Pour un retour à l’équilibre des comptes publics en 2017 et ramener le déficit à 3% du PIB fin 2013, François Hollande refuse de se laisser enfermer dans l’austérité. Son objectif : créer une confiance qui va générer de la croissance et ainsi désendetter la France. La réduction des dépenses publiques se fera essentiellement par le biais de hausses d’impôts. Dans son collimateur : les contribuables les plus riches mais aussi les niches fiscales dont il espère un gain de 29 milliards d'euros de recettes.

De son côté, Nicolas Sarkozy table sur un retour à l'équilibre des comptes publics dès 2016. Pour rétablir cet équilibre, il compte s’appuyer sur 40 milliards d’euros de recettes fiscales (32 milliards ont déjà été votés sous son quinquennat) et 75 milliards d’économies. Des économies qui proviennent de la réforme des retraites (17 milliards) et de celle de l’assurance maladie (19 milliards). Le reste provient du gel des dotations, de la lutte contre les fraudeurs sociaux et d’une baisse des dépenses des collectivités locales (réduction des effectifs dans les communes de plus de 30 000 habitants).

Cet endettement de la France, le candidat centriste François Bayrou en avait vu les dangers avant les autres candidats. Dès 2007, le président du MoDem en avait fait son credo. Pour effacer les 100 milliards d’euros de déficit du pays, il préconise une croissance zéro des dépenses en valeur pendant deux ans : réduction du train de vie de l’Etat, diminution du nombre de parlementaires, des dérapages de l’assurance-maladie. François Bayrou envisage également des hausses d’impôts : un coup de rabot sur les niches fiscales et une hausse de la TVA.

Marine Le Pen (Front national) et Jean-Luc Mélenchon (Front de gauche), posent, eux aussi, cette question de la réduction de dépenses publiques, sans vraiment répondre avec des mesures concrètes. A l’extrême gauche, Jean-Luc Mélenchon prévoit essentiellement de taxer les gros revenus. A l’extrême droite, Marine Le Pen compte lutter contre les fraudes sociales et ramener à zéro la contribution de la France au budget de l'Union européenne. Le gel de la contribution française à l’UE est aussi un cheval de bataille de Nicolas Sarkozy, il permettrait, selon lui, une économie de 600 millions d’euros par an.

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