Avec notre envoyée spéciale au Bourget, Sylvie Koffi
Après la mise en garde du gouvernement contre les « porteurs de haine », la multiplication d'opérations anti-islamistes ces derniers jours et l'interdiction à six orateurs de s'exprimer lors de ce congrès, le rassemblement de l'Union des organisations islamiques de France démarre dans une ambiance tendue.
Une atmosphère que déplore le président de l'UOIF, Ahmed Jaballah : « Nous regrettons l’absence de ces invités, mais pour dire franchement, il n’y a pas de changement. La rencontre va se dérouler dans le même esprit. Mais (…) les musulmans de France ont pris cette interdiction comme une stigmatisation de plus ».
Rachid, jeune musulman de 25 ans, participe chaque année à ce congrès, et pour lui il n'y a pas que de la stigmatisation envers sa religion. « On a tendance à associer l’islam et la violence alors que c’est une religion de paix, explique-t-il. Je pense que c’est aussi aux musulmans de se battre pour montrer que leur religion est une religion d’amour et que ce n’est pas la religion dont on veut montrer l’image aujourd’hui en France ».
Les organisateurs attendent, jusqu'au 9 avril, plus de 100 000 visiteurs.