Croissance : pas de quoi réduire le déficit et relancer l’emploi

La France devrait échapper à la récession. Si l’on en croit les dernières prévisions de l’Institut national des statistiques (Insee), l'économie française devrait enregistrer au premier trimestre 2012 une période de croissance nulle.

La France devrait échapper à la récession. Si l’on en croit les dernières prévisions de l’Institut national des statistiques (Insee), l'économie française devrait enregistrer au premier trimestre 2012 une période de croissance nulle, avant de retrouver au deuxième trimestre une croissance atone de 0,2%. Cette très légère embellie s'explique par les interventions répétées de la Banque centrale européenne, et la sortie de crise attendue dans la zone euro. Ces deux facteurs conjugués ont permis au ministère des Finances de revoir à la hausse sa prévision de croissance sur l'ensemble de l'année 2012, qui passe à 0,7% contre 0,5% auparavant. En revanche, la consommation des ménages, moteur traditionnel de la reprise reste faible.

Cette croissance faible ne va pas permettre de faire baisser les chiffres du chômage puisqu’il faut un minimum de 2% de croissance pour créer des emplois. En février 2012, la France comptait officiellement 2 800 000 demandeurs d'emplois de catégorie A, c’est-à-dire sans aucune activité. Soit une augmentation de plus de 6% sur un an. Plus généralement, le taux de chômage s’est établi à 9,8% de la population active fin 2011, selon l’Insee. Une hausse directement liée aux massives suppressions de postes observées depuis le début de la crise. Les plus de 50 ans sont les plus touchés et le chômage de longue durée explose. Selon les prévisions, le taux de chômage devrait dépasser 10% à la fin de cette année.

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