Le tueur en série présumé, cerné mercredi par des unités d’élite de la police française, a été identifié et repéré chez lui mardi 20 mars grâce à des recoupements entre les éléments de renseignement et ceux de l’enquête de police, a-t-on appris de sources proches de l’enquête. Plus précisément, l'enquête sur l'affaire du tueur de Toulouse se serait accélérée quand les policiers ont identifié l'adresse IP de son frère.
Une adresse IP, un numéro d'identification attribué lors de chaque branchement
Une adresse IP (pour Internet Protocol) est un numéro d'identification qui est attribué lors de chaque branchement d'appareil à un réseau informatique utilisant cet Internet Protocol. Quand on se connecte sur un site, notre adresse IP, le numéro d’identification de la connexion d’un ordinateur ou tout autre appareil à Internet, est automatiquement récolté par ce site. L'adresse IP est attribuée à chaque interface avec le réseau de tout matériel informatique.
La première victime du « tueur au scooter », avait passé une annonce sur internet
Ainsi, les policiers avaient rapidement appris que le sous-officier, première victime du « tueur au scooter », avait passé une annonce sur internet pour la vente de sa moto. « Après son assassinat, la police a épluché les communications qu'il avait reçues de personnes qui étaient intéressées par l'acquisition de cette moto », a indiqué le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, lors d'une conférence de presse, à Toulouse. « Et le croisement de ce fichier et des renseignements dont disposait la DCRI a fait apparaître une adresse IP correspondant à la mère de la personne que nous sommes en train d'interpeller », a-t-il dit précisant que 575 acheteurs potentiels avaient consulté l'annonce.
Comment désactiver le mouchard ?
D’autres éléments sur le scooter Yamaha T max 530, repéré sur les lieux des crimes, sont venus petit à petit s’ajouter aux informations, notamment le fait qu’un individu avait interrogé un concessionnaire de la marque pour savoir comment désactiver le mouchard installé sur l’engin pour le localiser en cas de vol. « Il a fallu affiner tout cela », ainsi que d’autres éléments relatifs à la téléphonie mobile, « avant de pouvoir aller plus loin », selon des sources proches de l'enquête.