Présidentielle 2012: Bayrou à la relance

A Toulouse, samedi 10 mars 2012, à l’occasion d’un grand meeting devant environ deux mille personnes, François Bayrou a essayé de redynamiser sa campagne. Toujours quatrième dans les sondages, le candidat centriste se trouve à un moment charnière où il doit se relancer pour rester dans la course face à ses deux principaux adversaires : Nicolas Sarkozy et François Hollande.

Avec notre envoyée spéciale à Toulouse

 

L’ambiance était festive et un peu familiale à Toulouse pour le meeting de François Bayrou. Rien à voir avec les armadas déployées dans les rassemblements UMP ou PS, mais l’heure est tout de même à la mobilisation car la campagne avance et François Bayrou doit trouver les moyens de rester dans la course.

« Bayrou président ! »

Le ton est donné d’entrée par l’invité de marque de cette rencontre, le régional de l’étape et le soutien le plus significatif de François Bayrou, l’ancien ministre UMP Philippe Douste-Blazy, qui déclare : « Mes chers amis, je vous présente le prochain président de la République, le prochain président de la France ».

« Bayrou président », la salle s’enflamme, elle veut y croire et le candidat lui donne des raisons d’espérer en affirmant : « Le vote que nous leur proposons [aux Français] est le seul vote utile disponible car ça n’est pas un vote utile que de remettre les prédécesseurs à la place des successeurs ! »

Le seul vote utile, c’est lui car pour redresser la France, les vieilles recettes UMP et PS ont fait long feu ; pire elles sont dangereuses puisqu’elles ont mené à la situation actuelle, c’est en tout cas ce que François Bayrou défend, encore et toujours : « Nous avons en face de nous, parfaitement identifiés, le candidat de la division et le candidat de l’illusion. »

Transformer la sympathie en vote

Le premier c’est Nicolas Sarkozy qui, selon lui, excite les haines, le second François Hollande qui fait des promesses intenables. Et face à eux, François Bayrou a décidé de livrer bataille. Il lance : « Oui, il est possible de gagner l’élection présidentielle le 22 avril et le 6 mai. Et c’est cette victoire-là qui nous offrira l’avenir qui pour l’instant nous est refusé, que la France mérite et dont nous avons besoin ».

C’est tout l’enjeu de ce moment de la campagne de François Bayrou : convaincre les citoyens qu’il a les moyens de ses ambitions, transformer la sympathie en vote.

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