« La France a un retard à rattraper », a déclaré François Fillon lors d’une rencontre avec le collectif d’associations « Ensemble pour autisme ». « Nous ne pouvons pas fermer plus longtemps les yeux sur les souffrances dont il est la cause ».
Pour rattraper les retards
L’élaboration du nouveau plan autisme a été confiée à la ministre des Solidarités, Roselyne Bachelot. Il doit permettre notamment de déployer de nouvelles structures d’accueil pour les enfants et les adultes autistes, de développer l’accès des enfants autistes à la scolarisation en milieu ordinaire et de former des professionnels de santé.
Il est prévu que ce nouveau plan s’appuie sur les acquis du précédent plan autisme 2008-2010. Dans le cadre de ce plan qui s’est révélé pourtant insuffisant étant donné l’immensité des besoins, 20 millions d’euros avaient été dédiés à l’expérimentation des modèles de prise en charge s’inspirant des techniques éducatives et comportementales, encore peu connues en France, mais très répandues dans les pays anglo-saxons et en Scandinavie. Selon de nombreuses associations d’autistes et de leurs familles, les progrès réalisés par des enfants pris en charge dans des établissements qui utilisent ces approches, sont plus que significatifs. « C’est l’aune à laquelle nous devons mesurer le chemin qui nous reste à parcourir », a affirmé François Fillon.
La grande priorité : intensifier la recherche
Le président du collectif « Ensemble pour l’autisme » Vincent Gerhards espère de son côté que le label Grande cause nationale accordé à l’autisme permettra d’assurer non seulement une meilleure prise en charge des personnes autistes – pluridisciplinaire et respectueuse de la dignité humaine – mais également des progrès dans le domaine de la recherche scientifique.
L’autisme a des causes multiples et complexes, souligne-t-il. Pour les comprendre, il faut mobiliser la recherche aussi bien en biologie et en médecine qu’en sciences humaines et sociales. Les associations regroupées au sein du collectif « Ensemble pour l’autisme » pensent que la création de l’Institut national de recherche pour l’autisme serait une excellente initiative.
Le 2 avril 2012, journée mondiale de l’autisme
Le collectif prépare une grande campagne dans les médias pour le 2 avril, journée mondiale de l’autisme, avec pour ambition de dissiper les préjugés et les idées reçues sur l’autisme. Le label de Grande cause nationale lui permettra d’avoir accès aux chaînes publiques nationales de radio et de télévision où il pourra également faire appel à la générosité du public.