C'est un passage sinon obligé du moins traditionnel. Et à vrai dire, parmi les invités, personne ne songe à faire l'impasse. Pour le coordinateur de la campagne de François Hollande, Pierre Moscovici, c'est presque une question de courtoisie : « Ce n’est pas le signe d’une préférence. Ce n’est pas un engagement. Ce n’est pas même forcément le partage des positions du Crif. C’est un geste d’amitié à l’égard de cette communauté, qui est une communauté importante, qui a sa place dans la République, comme d’autres ».
Le député UMP du Nord, Christian Vanneste est plus sceptique sur l'utilité pour des politiques de participer à cet événement : « La République reconnait les cultes. Mais, elle n’a pas à avoir de rapport trop spécifique, institutionnel avec eux. Très franchement, je trouve cela inutile. C’est une sorte de bénédiction si j’ose dire ».
Et puis, il y a ceux qui ne sont pas conviés en raison de leurs prises de position sur le conflit israélo-palestinien. Le député écologiste Noël Mamère en profite pour faire passer son message : « on peut être favorable à la création d’un état Palestinien, à l’autodétermination du peuple palestinien et à la création de deux états et à l’assurance de la sécurité d’Israël sans pour autant être antisémite ou antisioniste ».
Le Front national n'est pas invité. Marine Le Pen a expliqué qu'en tout état de cause, elle ne souhaite pas participer à une manifestation qu'elle considère comme l'expression d'un communautarisme.