France: le dîner annuel du CRIF, rendez-vous hautement politique

Le Crif, le Conseil représentatif des institutions juives de France tient ce mercredi 8 février 2012 son traditionnel dîner annuel. Nicolas Sarkozy s'y rendra pour la troisième fois depuis le début de son mandat. Il sera l'invité d'honneur et il prononcera un discours, qu'écoutera François Hollande. Le candidat socialiste est lui aussi invité à cette soirée devenue incontournable pour les politiques.

C'est un passage sinon obligé du moins traditionnel. Et à vrai dire, parmi les invités, personne ne songe à faire l'impasse. Pour le coordinateur de la campagne de François Hollande, Pierre Moscovici, c'est presque une question de courtoisie : « Ce n’est pas le signe d’une préférence. Ce n’est pas un engagement. Ce n’est pas même forcément le partage des positions du Crif. C’est un geste d’amitié à l’égard de cette communauté, qui est une communauté importante, qui a sa place dans la République, comme d’autres ».

Le député UMP du Nord, Christian Vanneste est plus sceptique sur l'utilité pour des politiques de participer à cet événement : « La République reconnait les cultes. Mais, elle n’a pas à avoir de rapport trop spécifique, institutionnel avec eux. Très franchement, je trouve cela inutile. C’est une sorte de bénédiction si j’ose dire ».

Et puis, il y a ceux qui ne sont pas conviés en raison de leurs prises de position sur le conflit israélo-palestinien. Le député écologiste Noël Mamère en profite pour faire passer son message : « on peut être favorable à la création d’un état Palestinien, à l’autodétermination du peuple palestinien et à la création de deux états et à l’assurance de la sécurité d’Israël sans pour autant être antisémite ou antisioniste ».

Le Front national n'est pas invité. Marine Le Pen a expliqué qu'en tout état de cause, elle ne souhaite pas participer à une manifestation qu'elle considère comme l'expression d'un communautarisme.

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