En Corrèze, François Hollande présente ses vœux à ses électeurs. C’est le député et le président du conseil général qui s’exprime mais c’est aussi le candidat socialiste à l’élection présidentielle. Cette visite a un petit air de tournée d’au-revoir à ses électeurs mais permet aussi à François Hollande de jouer, voire de surjouer le «candidat du terroir», par opposition à Nicolas Sarkozy.
Un président peut en cacher un autre
François Hollande se pose en candidat enraciné dans un terroir, dans les pas de Jacques Chirac qui avait fait de la Corrèze sa terre d’élection et le centre de la France : «Vous aimiez Jacques Chirac, mais vous adorerez François Hollande !»… Dans les pas de Jacques Chirac mais surtout de François Mitterrand.
Et François Hollande égraine les souvenirs de 1981. «J’étais venu au lendemain d’une victoire, ici en Corrèze en juin 1981, permettez-moi de partir de la Corrèze avec une victoire, voilà, nous aurons bouclé la boucle et j’aurais fait mon devoir» et veut «boucler la boucle» en inscrivant son histoire personnelle dans l'histoire de la France. C'est un Corrézien, Jacques Chirac qui avait succédé à François Mitterrand en 1995. Le candidat socialiste veut croire que ce sera à nouveau un Corrézien qui reprendra le flambeau en 2012.
Un pays en crise
Et au printemps, c'est un lourd passif que laissera la présidence de Nicolas Sarkozy selon François Hollande : un pays endetté et en crise auquel il ne faudra pas faire de promesses inconsidérées.
Comme quoi, on peut se réclamer de François Mitterrand mais renoncer à changer la vie.