Le ministère français de la Culture, consommateur d'oeuvres téléchargées illégalement ?

Des blogueurs français ont utilisé un nouveau site permettant de savoir si des téléchargements illégaux ont été réalisés depuis une adresse IP, qui identifie un ordinateur sur internet. Et ils ont cherché à piéger le ministère de la Culture. Ainsi, certaines des adresses IP de l’institution se seraient procurées films, musiques et autres œuvres d’art illégalement.  

Juste après l'Elysée, c'est le ministère de la Culture que les internautes ont piégé, alors qu'il est précisément à l'origine de la loi sur le téléchargement illégal.

Sur le fond, la manœuvre n'est pas si compliquée que cela, mais elle prend du temps : les blogueurs du site Nikopik ont d'abord recensé les adresses IP attribuées au ministère de la rue de Valois puis ils les ont passées à la moulinette d'un site spécialisé,Youhavedownloaded.com, lancé début décembre, et qui liste les adresses des auteurs de téléchargements illégaux.

Ils n'ont pas été déçus du résultat : 250 adresses IP ont été repérées comme ayant fait transiter du contenu illégal au cours des deux derniers mois, et pas n'importe quel contenu : de la musique, des séries, des films récents, y compris ceux réservés aux adultes...

Le ministère de la Culture serait-il pris lui-même la main dans le sac ? Certains prétendent que des adresses IP aléatoires sont parfois injectées sur les réseaux peer-to-peer, pour déjouer les outils de surveillance. D'autres indiquent que l'accès internet de la rue de Valois aurait tout aussi bien pu être piraté.

En attendant, les bloggeurs de Nikopik jubilent. Soit il y a bien eu des téléchargements illégaux au ministère de la Culture, ce qui est un comble ; soit la technique consistant à rechercher les contrevenants à l'aide des adresses IP n'est pas suffisamment fiable. Dans les deux cas, la démonstration est réussie.

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