France: les Verts dans la tourmente

Après la cacophonie autour de l’accord signé avec le PS, le parti Europe Ecologie-Les Verts (EELV) vit de nouveau une période de crise. Le porte-parole d’Eva Joly, Yannick Jadot, a démissionné de son poste ce mercredi 23 novembre 2011. Cette annonce crée la confusion au sein du parti et de ses futurs alliés. Le PS (Parti socialiste) demande des explications.

Avec Afp

« Je ne me sens pas à l’aise dans cette fonction de porte-parole, je voulais clarifier mon statut », a déclaré Yannick Jadot à l’AFP. Il affirme « ne plus partager la ligne politique » de la candidate écologiste à l’élection présidentielle, Eva Joly. Alors qu’il était l’un des premiers soutiens de l’ancienne magistrate. La cacophonie autour de l’accord signé avec le PS a pesé dans sa décision. Yannick Jadot invoque la prise de « distance de la candidate par rapport à l’accord ».

Le Parti socialiste a rapidement réagi et demande des explications. Martine Aubry prie Cécile Duflot « de clarifier la position de la candidate de son parti ». Le député PS Jean-Marie Le Guen est aussi agacé par ces derniers remouds écologistes : « ce n'est pas comme ça que la gauche va gagner. Mais j'imagine qu'ils auront à coeur de retrouver leur propre identité, celle d'une gauche peut-être différente mais qui a coeur de faire gagner la gauche. En tous cas, il faut qu'ils se reprennent. »

Les collègues d’Eva Joly sont plus durs. Daniel Cohn-Bendit, cofondateur d’EELV, critique ses choix. Il estime que « pour l’instant, Eva Joly fait les mauvais choix politiques ». Elle doit faire « la différence entre concurrents et adversaires qui sont les candidats de droite et d’extrême droite ». Pour Daniel Cohn-Bendit, un rassemblement au second tour est inévitable. Eva Joly « ne doit pas faire du Mélenchon, du sous-Mélenchon ou du super-Mélenchon ».

De son côté, après de nombreuses hésitations, la candidate écologiste a finalement appelé à voter pour François Hollande au second tour ainsi qu'au rassemblement de la gauche. Elle a aussi martelé qu'elle ne se trompait pas d'ennemi pour la prochaine élection présidentielle. Il s'agit bien de battre Nicolas Sarkozy.

Cet enchaînement d’évènements met à mal l’image et l’avenir de la candidate écologiste Eva Joly, dont l’équipe de campagne n’est pas encore complète. Sa composition devrait être connue prochainement.

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