Avec Afp
« Je ne me sens pas à l’aise dans cette fonction de porte-parole, je voulais clarifier mon statut », a déclaré Yannick Jadot à l’AFP. Il affirme « ne plus partager la ligne politique » de la candidate écologiste à l’élection présidentielle, Eva Joly. Alors qu’il était l’un des premiers soutiens de l’ancienne magistrate. La cacophonie autour de l’accord signé avec le PS a pesé dans sa décision. Yannick Jadot invoque la prise de « distance de la candidate par rapport à l’accord ».
Le Parti socialiste a rapidement réagi et demande des explications. Martine Aubry prie Cécile Duflot « de clarifier la position de la candidate de son parti ». Le député PS Jean-Marie Le Guen est aussi agacé par ces derniers remouds écologistes : « ce n'est pas comme ça que la gauche va gagner. Mais j'imagine qu'ils auront à coeur de retrouver leur propre identité, celle d'une gauche peut-être différente mais qui a coeur de faire gagner la gauche. En tous cas, il faut qu'ils se reprennent. »
Les collègues d’Eva Joly sont plus durs. Daniel Cohn-Bendit, cofondateur d’EELV, critique ses choix. Il estime que « pour l’instant, Eva Joly fait les mauvais choix politiques ». Elle doit faire « la différence entre concurrents et adversaires qui sont les candidats de droite et d’extrême droite ». Pour Daniel Cohn-Bendit, un rassemblement au second tour est inévitable. Eva Joly « ne doit pas faire du Mélenchon, du sous-Mélenchon ou du super-Mélenchon ».
De son côté, après de nombreuses hésitations, la candidate écologiste a finalement appelé à voter pour François Hollande au second tour ainsi qu'au rassemblement de la gauche. Elle a aussi martelé qu'elle ne se trompait pas d'ennemi pour la prochaine élection présidentielle. Il s'agit bien de battre Nicolas Sarkozy.
Cet enchaînement d’évènements met à mal l’image et l’avenir de la candidate écologiste Eva Joly, dont l’équipe de campagne n’est pas encore complète. Sa composition devrait être connue prochainement.