Jean-Jacques Annaud au pays de l’ « Or noir »

Situé dans l’Arabie des années 1930, Or noir, inspiré d’un roman du Suisse Hans Ruesch, raconte les bouleversements de la péninsule arabique avec la découverte du pétrole. Tourné en Tunisie au moment de la révolution du jasmin, ce film ambitieux et spectaculaire de Jean-Jacques Annaud est une grande fresque comme on les aimait autrefois : amour, convoitise, goût du lucre, sur fond de guerre. Avec un casting international emmené par l’Espagnol Antonio Banderas et le Français Tahar Rahim.

Un désert qui brille de mille feux, plus de 10 000 figurants, des centaines de chevaux et de dromadaires pour tourner les scènes de bataille, des cités royales reconstituées par la magie des effets spéciaux… C’est peu de dire que Jean-Jacques Annaud n’a pas lésiné sur les moyens.

Or noir raconte une métamorphose : Dans les années 1930, Aouda, un jeune prince promis à une vie d’études se retrouve sans le vouloir au cœur d’une guerre : celle que se livrent son père adoptif et son père biologique autour d’une portion de désert gorgée de pétrole. C’est un chapitre crucial de l’histoire. Auparavant les tribus se disputaient pour l’honneur quelques kilomètres carrés de sable. Désormais, elles se livrent la guerre pour des millions voire des milliards de pétrodollars.

Or noir entend décrire ce monde en plein bouleversement, mais sous le mode du conte de fées. Car la grande référence cinématographique de ce film entièrement produit par le Qatar n’est pas Lawrence d’Arabie, mais plutôt le tout venant de Bollywood, un Bollywood qui serait ici adapté aux gouts supposés du public des Emirats.

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