France: l'assassinat d'Agnès provoque une intense polémique

C'est le collège-lycée Cévenol, l'établissement privé qui accueillait Agnès et Mathieu à Chambon-sur-Lignon, qui a lancé la polémique hier dimanche en assurant ne pas avoir été informé du passé du jeune violeur présumé. L'affaire fait désormais grand bruit, au point que tous les ministres concernés par cette affaire se réunissent ce lundi 21 novembre autour de François Fillon pour faire le point sur les responsabilités engagées.

Au moment d'accueillir Mathieu, le collège-lycée Cévenol savait que l'adolescent en question avait effectué quatre mois de détention provisoire, mais sans en connaître le motif. Il savait aussi que Mathieu serait suivi sur le plan psychologique, y compris sur place, mais ne s'est pas inquiété pour autant puisque c'est le cas de nombreux enfants.

En revanche, ni les parents ni la justice n'ont informé concrètement la direction des antécédents de Mathieu et du fait qu'il était placé sous contrôle judiciaire strict.

Même s'il accueille par tradition des enfants en difficulté dans l'espoir de leur redonner une seconde chance, le collège-lycée Cévenol n'aurait jamais admis un jeune homme accusé de viol et en attente de jugement. C'est en tout cas ce que déclare aujourd'hui son directeur.

Du coup, tous les regards se tournent vers le parquet, qui affirme que la procédure a été suivie au cordeau, et surtout vers les experts sur lesquels s'appuient les décisions de justice. Ces derniers avaient estimé que Mathieu présentait des « troubles du comportement » mais qu'il était « réinsérable et ne présentait pas de danger particulier ».

 

Le ministre de la Justice, Michel Mercier, a annoncé, ce dimanche, avoir demandé l'ouverture d'une enquête au sujet de ce jeune homme. Il s'agit, dit le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, de déterminer si d'autres mesures à l'encontre du jeune homme auraient dû être prises. Le Premier ministre François Fillon réunit les ministres concernés ce lundi 21 novembre à Matignon.

Pour Christine Boutin, candidate à l'élection présidentielle de 2012, il y en France un manque cruel de structures capables de prendre en main des malades psychiatriques.

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