La dette française dégradée par erreur par Standard & Poor's

L'agence de notation Standard & Poor's a reconnu hier soir jeudi que la France bénéficiait toujours de son triple A, après la diffusion erronée par l'agence d'un message annonçant qu'elle avait abaissé la note de la dette de la France. Une erreur qui risque de laisser des traces. Ce vendredi 11 novembre, la Commission européenne dénonce un « incident grave ».

Standard & Poor's explique qu'un message erroné avait été adressé à certains de ses clients. L'agence a ensuite assuré que la France conservait son triple A.

Mais pour le ministre de l'Economie et des Finances, François Baroin, cette mise au point n'est pas suffisante. Il a aussitôt demandé une enquête sur les causes et surtout les conséquences de cette erreur.

Car elle fragilise un peu plus la situation de la France, qui risque d'en payer le prix sur les marchés financiers. Déjà, la France emprunte actuellement à des taux deux fois supérieurs à ceux de l'Allemagne. Un décrochage que les dirigeants français tentent de combler avec l'annonce, cette semaine, de nouvelles mesures de rigueur qui devraient permettre d'économiser 7 milliards d'euros sur l'année 2012.

Mais pour certains, le mal est déjà fait, et il en restera toujours quelque chose. D'autant que l'agence Moody's avait déja adressé le mois dernier une sorte d'avertissement à la France.

Pour certains observateurs, la France aurait déja perdu de facto son triple A. C'était notamment le discours, hier, de Jaques Attali, l'ancien conseiller économique de François Mitterrand. Des propos qualifiés de « faux et irresponsables »  par la ministre du Budget, Valérie Pécresse.

Partager :