Des milliers de manifestants anti-G20 défilent à Nice

A deux jours de l’ouverture du sommet du G20 à Cannes, des militants altermondialistes ont défilé à Nice, mardi 1er novembre, pour demander plus de justice sociale et protester contre la persistance des paradis fiscaux. Le début d’un « contre-sommet » qui s’est déroulé sans accroc majeur.

« Les peuples d’abord, pas la finance ! ». Le mot d’ordre de la manifestation des anti-G20, organisée par une quarantaine d'associations et de syndicats, et qui a réuni entre 5 400 et 12 000 personnes, était simple. Mais pas forcément facile à faire entendre : les manifestants ont été contraints de suivre un parcours imposé au nord-est de Nice, loin du centre-ville. Et sous haute surveillance, alors que 2 000 policiers avaient été mobilisés, pour encadrer le cortège, mais surtout pour barrer la route à d’éventuels casseurs.

A deux jours de l'ouverture du sommet du G20, que la France présidera à Cannes les 3 et 4 novembre, la manifestation s'est finalement déroulée sans accroc. Même si avant le départ du cortège trois Espagnols se revendiquant d'un mouvement « anarcho-punk » et en possession de piolets, ainsi que deux Belges munis de billes d'acier, ont été interpellés.

20 contre des milliards

Les revendications des manifestants se déclinaient autour du thème du changement d’un système qui favorise les plus riches et oublie la grande majorité des peuples. « Ils sont 20, nous sommes des milliards », « Changer le système, pas la planète », ou encore « Les peuples se lèvent face à la finance », affichaient les pancartes dans le cortège. Mathilde Dupré, du CCFD-Terre Solidaire, s’agace, elle, de voir perdurer les paradis fiscaux :

Le cortège était multinational : une centaine de militants de l'organisation Oxfam
étaient venus d'Espagne, de Belgique, du Mexique, de Grande-Bretagne et de
France, réclamer avant tout une taxation des transactions financières. De son côté, le Sénégalais Fadel Baro avait fait le déplacement au nom de l’associaiton « Y’en a marre ».

La manifestation était le prélude d’un « contre-sommet » du G20, qui prévoit notamment des conférences-débats et des animations de rue. Le but, pour François Friether, membre d’Attac, est de rappeler qu'« une autre logique que celle du G20 peut être tenue ». Et le militant de conclure : « Il faut qu'on fasse nombre pour qu'on parle autant de Nice que de Cannes ». 

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