En allant satisfaire un besoin naturel ! Et oui, c’est comme cela que Florence Arthaud s’est retrouvée par-dessus-bord ! Sur son lit d'hôpital, dimanche matin, la navigatrice ironisait mais elle a vraiment eu la peur de sa vie. « Tous les navigateurs le savent, dit-elle, en reconnaissant ses torts : il ne faut jamais sortir comme ça en pleine nuit sans son gilet de sauvetage ! Mais que voulez-vous, les accidents arrivent toujours à des moments idiots ! »
Grâce à son portable
Il était 23h15 quand la navigatrice, prise d'une envie urgente, est sortie pour rejoindre le balcon arrière du voilier. Et c'est à ce moment-là qu’une vaguelette l'a déséquilibrée et fait tomber dans une eau à 18 degrés où elle restera 3 heures, jusqu'à l'arrivée des secours. « Ce n'était pas trop froid, ça allait... Mais c'est surtout la surprise et cette sensation de nuit qui m'a le pus impressionnée. Oui j'ai bien cru que j'allais mourir... » a reconnu la gagnante de l'édition 1990 de la Route du Rhum
Naufragée lors d'une course en 1982, elle était vite remontée à bord, tandis que là, dans la nuit de samedi à dimanche, il n'y avait personne pour lui venir en aide. La navigatrice doit en réalité sa vie à son téléphone portable, un appareil enveloppé d'une trousse étanche. Seule en pleine mer, abandonnée par son bateau en pilotage automatique qui a continué sa route, elle a lancé un appel à sa mère et à son frère qui ont averti les secours. Fort heureusement, elle connaissait sa position exacte en pleine mer. L’un des secouristes a pu en témoigner : à une heure près, l'hypothermie lui aurait été fatale.