Robert Bourgi auditionné durant de longues heures par la brigade financière

Robert Bourgi était entendu ce jeudi 22 septembre par la brigade financière de Paris.Le conseiller officieux de Nicolas Sarkozy pour l'Afrique avait affirmé dans la presse, le 11 septembre dernier, que de l'argent donné par des chefs d'Etat africains avait servi à financer la campagne électorale de Jacques Chirac en 2002. Et ce pour 10 millions de dollars. 20 millions au total auraient même été versés, selon lui, entre 1995 et 2005. Le parquet a donc ouvert une enquête et Robert Bourgi a dû s'expliquer.

L'audition a duré six heures. Les enquêteurs de la brigade financière de Paris avait apparemment beaucoup de questions à poser à celui qui s'est auto-désigné « porteur de valises ». D'où sortent les estimations des sommes versées ? Les noms d'hommes politiques français ou de pays africains, n'ont-ils pas pu avoir été oubliés ? Les financements occultes dénoncés se sont-ils vraiment limités aux dates évoquées ?

Dès le début de l'affaire, Robert Bourgi a avoué n'avoir aucune preuve de ses allégations, et s'est contenté de distiller ça et là certaines révélations, tout en laissant d'immenses zones d'ombres. Suffisant pour donner l'alerte, mais pas assez solide pour lancer une procédure pénale.

Car c'était bien là l'objectif de l'audition de Robert Bourgi : ce sont les conclusions de cette enquête préliminaire qui permettront de passer, ou non, à la vitesse judiciaire supérieure. Les explications de Robert Bourgi ont-elles été satisfaisantes ? Une question qui s'ajoute à toutes les autres : ni les policiers ni Robert Bourgi n'ont souhaité commenter l'entretien.

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