L'audition a duré six heures. Les enquêteurs de la brigade financière de Paris avait apparemment beaucoup de questions à poser à celui qui s'est auto-désigné « porteur de valises ». D'où sortent les estimations des sommes versées ? Les noms d'hommes politiques français ou de pays africains, n'ont-ils pas pu avoir été oubliés ? Les financements occultes dénoncés se sont-ils vraiment limités aux dates évoquées ?
Dès le début de l'affaire, Robert Bourgi a avoué n'avoir aucune preuve de ses allégations, et s'est contenté de distiller ça et là certaines révélations, tout en laissant d'immenses zones d'ombres. Suffisant pour donner l'alerte, mais pas assez solide pour lancer une procédure pénale.
Car c'était bien là l'objectif de l'audition de Robert Bourgi : ce sont les conclusions de cette enquête préliminaire qui permettront de passer, ou non, à la vitesse judiciaire supérieure. Les explications de Robert Bourgi ont-elles été satisfaisantes ? Une question qui s'ajoute à toutes les autres : ni les policiers ni Robert Bourgi n'ont souhaité commenter l'entretien.