Ce n'est pas un mea-culpa, mais presque. Dans un courrier qu'il adresse au président de la Fondation des Comores, Claude Guéant assure avoir pris la mesure de l'émotion et des réactions que ses propos ont pu susciter au sein de la communauté comorienne.
Hachim Saïd Hassane, président de la Fondation des Comores, demande le respect : « C’est toujours avec mépris que les Comoriens sont traités par les autorités françaises. Et ça, c’est inadmissible. Je suis Français, comme monsieur Guéant. Sur le sol français se trouvent pratiquement 250 000 Comoriens. Et sur ces 250 000 Comoriens, 210 000 ont la nationalité française. Il faut nous traiter avec respect et considération, parce que nous avons toujours manifesté respect et considération à l’endroit de la France ».
Indignation également des autorités comoriennes. Fahmi Saïd Ibrahim, ministre comorien des Affaires étrangères, confie son incompréhension : « Nous nous étonnons... Et je suis certain qu’en terme de proportion, les Comoriens restent en deçà de la délinquance en France. Et je pense que de par ce dérapage, on dénote encore une fois le mépris. Ce qu’on a choisi de fustiger, c'est le maillon faible, que malheureusement nous sommes, nous, les Comoriens ».
Des manifestations ont été organisées devant la préfecture de Marseille, également devant l'ambassade de France à Moroni.