Dans son discours, le président français s'est évertué à souligner les progrès majeurs de la démocratie, en Afrique tout d'abord, en citant la Côte d'Ivoire, la Guinée, le Niger parmi plus d'une vingtaine d'élections majeures, qui se sont déroulées sur le continent, sans oublier la naissance du Soudan du Sud.
Un discours aussi en forme d'hommage à la jeunesse, quand Nicolas Sarkozy évoque les « Printemps arabes ». A cet égard, il a souligné que l'affirmation des valeurs de la démocratie ne s'opposait en rien à l'islam.
Quant au rôle de la France, il est désormais d'accompagner ce mouvement des peuples vers la démocratie ; et le président de regretter les années passées, lorsque la diplomatie française privilégiait la stabilité des régimes avant tout, quitte à se trouver en contradiction avec les valeurs de la France.
L'Europe a également occupé une large place dans ce discours aux ambassadeurs de France. La Libye doit servir de leçon aux Européens : la Méditerranée, insiste le président français, « c'est d'abord l'affaire des Européens », et non pas des Américains.
L'initiative franco-britannique en Libye est présentée par le chef de l'Etat comme une évolution majeure depuis la guerre en Bosnie. Nicolas Sarkozy en a aussi appelé à l'imagination et au volontarisme de ses ambassadeurs, qu'il s'agisse de la défense de la démocratie comme de la zone euro.
Par ailleurs, le chef de l'Etat a averti l'Iran de la possibilité d' « une attaque préventive » contre ses sites nucléaires s'il maintenait ses ambitions dans ce domaine, sans toutefois citer les pays qui pourraient être tentés par une telle option. « L'Iran refuse de négocier sérieusement. L'Iran se livre à de nouvelles provocations. Face à ce défi, la communauté internationale doit apporter une réponse crédible. Elle le peut si elle fait preuve d'unité, de fermeté et que les sanctions sont plus sévères encore. Nous aurions tort d'en sous-estimer les effets qui sont chaque jour plus perceptibles », a-t-il affirmé.