C'est la rentrée littéraire la plus modeste depuis dix ans, sans doute en raison
de la morosité qui règne dans les librairies depuis quelques mois poussant les éditeurs à un peu plus de prudence. A priori les rayons vont donc, d'ici à la fin octobre, être un peu moins envahis que d'habitude.
Mais cela ne signifie pas pour autant que les 654 livres à paraître auront la même chance. En effet, comme toujours, seule une poignée d'écrivains attire tous les regards. A commencer par l'Américain Jonathan Franzen dont le nouveau roman Freedom fait déjà la une des journaux. Il sera suivi prochainement par Paul Auster, Philip Roth et Douglas Kennedy, des valeurs fortes pour le public.
Le Japonais Haruki Murakami qui sort le deuxième tome de sa trilogie, 1Q84, crée également l'événement avec l'écrivain israélien David Grossman qui, cinq ans après la mort de son fils soldat, raconte son deuil.
Côté français, Emmanuel Carrère qui publie Limonov, est très attendu. Il est au coude à coude avec Eric Reinhard, jeune auteur dont le livre Le système Victoria est une charge contre le libéralisme. Autre valeur sûre, Jean Rolin s'intéresse au showbizzness avec Le ravissement de Britney Spears.
Une offre très eclectique donc. En réalité, la véritable nouveauté en cette rentée 2011, c'est qu'il y a moins de titres papier mais que pour la plupart ils sont tous disponibles en version numérique. Désormais la rentrée littéraire se fait aussi sur les tablettes.