France : les syndicats en quête d’unité sur l'emploi et les déficits avant la rentrée politique

Alors qu’un autre plan d’austérité est en préparation, cinq syndicats français ont réclamé, jeudi 18 août, une véritable concertation avec le gouvernement et le patronat pour soutenir l'emploi et la croissance. La CGT, la CFDT, l’Unsa, la FSU et le syndicat Solidaires veulent faire entendre leur voix sur les mesures destinées à réduire le déficit de la France. Si les participants ont pu dégager une série de revendications communes, ils semblent divisés sur la perspective d'une journée d'action. 

L’emploi, la cohésion sociale, la réduction des inégalités et la maîtrise des déficits publics : ce sont les quatre axes sur lesquels les syndicats veulent débattre. Mais si la CGT prône une journée d'action interprofessionnelle à la rentrée, la CFDT préfère attendre. « Nous nous sommes mis d’accord aujourd’hui sur quatre grands principes, explique Marcel Grignard, son secrétaire national adjoint. Il faut, à partir de ces quatre objectifs généraux, que l’intersyndicale réussisse à faire des propositions extrêmement concrètes, compréhensibles et partagées par les salariés ». Ce sont, selon la CFDT, « les conditions nécessaires à une mobilisation des salariés ».

La réunion a aussi été boudée par trois syndicats : FO, la CGC et la CFTC. Nadine Prigent, secrétaire de la CGT, les appelle à dépasser leurs intérêts particuliers : « La situation économique et sociale justifie que l’ensemble du syndicalisme français se réunisse […] Il ne serait pas responsable, de notre point de vue, que la totalité des organisations syndicales ne parvienne pas à se voir, à discuter, et à échanger comme nous le faisons à cinq depuis un certain nombre de mois ».

L’intersyndicale a décidé de se réunir le mercredi 24 août, après les annonces gouvernementales, pour envisager les suites à donner.
 

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