Plus de 7 000 pratiquants et sympathisants avaient fait le déplacement à Toulouse pour venir applaudir chaleureusement le Dalaï Lama et prendre part à ses trois journées de conférences sur les « Etapes de la méditation » et « L'art du bonheur ». Une participation record pour un tel événement dans le sud-ouest de la France. Assis en tailleur devant la scène du Zénith, le chef spirituel des Tibétains a invité les bouddhistes du XXIe siècle à garder « une part de scepticisme en écoutant un enseignement, (...), à ne pas l'accepter à la lettre ».
Les révolutions arabes et la crise économique
En anglais, mais traduit en français par le moine bouddhiste Matthieu Ricard, il s’est exprimé sur les révolutions arabes de ce printemps 2011. « Les révolutions dans le monde arabe sont un signe extrêmement clair que la voie de la démocratie et de la liberté est la seule possibilité, c'est ce vers quoi tendent toutes les populations parce que c'est la seule façon véritable de gouverner un peuple », a-t-il expliqué. Le Dalaï Lama, qui vient de céder ses fonctions politiques à un nouveau Premier ministre, Lobsang Sangay, a souligné, lors des débats avec la presse, que c'était au peuple tibétain de décider de la poursuite de « l'institution Dalaï Lama », mais que les personnes concernées semblaient en faveur de son maintien. Il s’est également dit « inquiet » par la crise économique qui secoue le monde.
Lundi15 août, le Dalaï Lama donnera une conférence publique sur l’art du bonheur, retransmise en direct sur internet ( retransmission en direct ici). Celle-ci sera introduite par Stéphane Hessel, auteur du succès de librairie Indignez-vous.
→ A écouter, l'invité de la rédaction de RFI de ce samedi 13 août, qui s'exprime sur la place du bouddhisme en France.