Le médecin a été mis en examen pour « empoisonnement sur des personnes particulièrement vulnérables ». Il aurait administré sciemment des doses mortelles de médicaments à des patients âgés, tous en fin de vie.
Selon le quotidien Sud-Ouest, il aurait reconnu les faits. Les malades avaient été admis aux urgences du Centre hospitalier de la côte Basque situé à Bayonne, en attendant qu'une place dans un service de soins palliatifs leur soit trouvée. Le médecin incriminé, Nicolas Bonnemaison, âgé de 50 ans, était responsable du court séjour au pôle réanimation-urgences de l’établissement.
Son avocat a déclaré que le médecin ne « regrettait pas son geste et a préféré prendre le problème (de l'euthanasie) à bras le corps ». Selon Me Arnaud Dupin, son client avait pris les déicisions d’euthanasier les patients « face à sa conscience pour abréger les souffrances de personnes qui allaient décéder dans les minutes suivantes ».
A ce jour, quatre décès suspects ont été identifiés, le dernier concerne une femme de 92 ans retrouvée morte le 3 août 2011 le lendemain de son entrée à l’hôpital. C’est à la suite de ce décès que plusieurs infirmiers et aides-soignants ont alerté leur hiérarchie.
L’affaire est maintenant scrutée par la justice. Le médecin urgentiste risque la réclusion criminelle à perpétuité. Parallèlement le ministère de la Santé a annoncé l’ouverture d’une enquête administrative de l’inspection générale des affaires sociales.