Affaire Banon-DSK : le Parti socialiste sort les griffes

Alors que François Hollande a été entendu, ce mercredi 20 juillet, par les enquêteurs dans l’affaire opposant la journaliste Tristane Banon à Dominique Strauss-Kahn, les socialistes font bloc autour du favori des sondages à la prochaine primaire organisée par le parti. Dans le collimateur : la droite, accusée de profiter du calendrier judiciaire.

« C’est une affaire qui ne me concerne pas ». François Hollande a répété son mantra à la presse, ce mercredi 20 juillet, alors qu’il était entendu, à Paris, par les enquêteurs de la brigade de répression de la délinquance aux personnes. Une audition d’une heure qui visait à faire la lumière sur les allégations de la mère de Tristane Banon, la journaliste qui accuse Dominique Strauss-Kahn d’agression sexuelle en 2003 : Anne Mansouret avait indiqué que François Hollande, premier secrétaire du PS au moment des faits, avait été mis au courant de la présumée agression.

Mais le favori des sondages pour la primaire socialiste qui doit se tenir au mois d’octobre, ne s’est pas contenté de se défendre, il a également contre-attaqué. « (…) je mettrais en cause tous ceux qui voudront à un moment ou à un autre faire de cet événement une affaire politique ». Et de brandir le spectre d’éventuelles poursuites judiciaires, à l’égard, notamment, des organes de presse qui l’impliqueraient ou le citeraient dans cette affaire.

Solidarité des socialistes

Mettant un terme, sans doute temporairement, à la bataille de la primaire, les autres ténors du parti ont troqué les « petites piques » de ces derniers jours, pour les marques de solidarité avec leur ancien patron. Principale rivale d’Hollande dans les sondages, Martine Aubry lui a ainsi témoigné « tout son soutien », ce même jour, dénonçant une « dérive » dans l’exploitation d’une « affaire privée ». Même son de cloche du côté de la mairie de Paris où Bertrand Delanoë, ce mercredi dans un communiqué, a prévenu contre toutes « tentatives d'exploitation politique qui pourraient être faites de cette situation ».

La veille, c’était le premier secrétaire par intérim du PS, Harlem Désir, qui appelait à la retenue et au « respect de l’institution judicaire pour les enquêtes qui sont en cours », dénonçant avec force les « rumeurs » et les « amalgames » organisés « par des gens qui font partie de la majorité ».

Partager :