Vive polémique après le rapport de la Cour des comptes sur la gestion des forces de sécurité

Dans un rapport publié jeudi 7 juillet 2011, la Cour des comptes critique la gestion des forces de sécurité et met en doute la baisse de la délinquance depuis 2002, date de l’arrivée de Nicolas Sarkozy au ministère de l’Intérieur. Ce qui a décrété une vive polémique avec la place Beauvau. Claude Guéant a qualifié le rapport de « contestable ».

Sur la période 2002-2010, le rapport de la Cour des comptes estime que l'Etat a consacré des « moyens croissants budgétaires » mais les résultats sont « contrastés » pour la gestion des forces de sécurité publiques.

Une situation qui ne va pas s'arranger avec l'exigence « d'une plus grande efficacité de la lutte contre la délinquance » avec des « moyens en diminution », en référence à la politique de Nicolas Sarkozy depuis 2009.

Le rapport note une baisse de 5,3% du nombre de policiers depuis le 1er janvier 2003 et de 25% pour leur budget de fonctionnement (hors rémunérations) en 2010. Le rapport de la Cour des comptes épingle également « le développement rapide mais couteux de la vidéosurveillance ».

Guéant dénonce le « manque d’objectivité » du rapport

La réaction de la majorité présidentielle ne s'est pas faite attendre. Claude Guéant le ministre de l’Intérieur se félicite de voir « grandir le taux d’élucidation des affaires criminelles et délictuelles qui était de 26% en 2002, qui est de 37% aujourd’hui. Ce qui signifie qu’on retrouve, d'après lui, les auteurs d’actes de délinquances et de crimes à 37% des cas. C’est un succès, ce n’est pas un résultat contrasté. »

Il a également fustigé le « manque d’objectivité » de la Cour des comptes dont le premier président est l’ex-député PS Didier Migaud. Des doutes qui ne semblent pas être partagés par tout le monde dans son camp.

« Je pense que le président de la Cour des comptes a une très haute idée de sa fonction pour l’utiliser à des fonctions partisanes. C’est une conception de l’Etat et de la République qui ne peut pas être la sienne », a tenu à tempérer Valérie Pécresse, la ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l'Etat.

Partager :