Sur la période 2002-2010, le rapport de la Cour des comptes estime que l'Etat a consacré des « moyens croissants budgétaires » mais les résultats sont « contrastés » pour la gestion des forces de sécurité publiques.
Une situation qui ne va pas s'arranger avec l'exigence « d'une plus grande efficacité de la lutte contre la délinquance » avec des « moyens en diminution », en référence à la politique de Nicolas Sarkozy depuis 2009.
Le rapport note une baisse de 5,3% du nombre de policiers depuis le 1er janvier 2003 et de 25% pour leur budget de fonctionnement (hors rémunérations) en 2010. Le rapport de la Cour des comptes épingle également « le développement rapide mais couteux de la vidéosurveillance ».
Guéant dénonce le « manque d’objectivité » du rapport
La réaction de la majorité présidentielle ne s'est pas faite attendre. Claude Guéant le ministre de l’Intérieur se félicite de voir « grandir le taux d’élucidation des affaires criminelles et délictuelles qui était de 26% en 2002, qui est de 37% aujourd’hui. Ce qui signifie qu’on retrouve, d'après lui, les auteurs d’actes de délinquances et de crimes à 37% des cas. C’est un succès, ce n’est pas un résultat contrasté. »
Il a également fustigé le « manque d’objectivité » de la Cour des comptes dont le premier président est l’ex-député PS Didier Migaud. Des doutes qui ne semblent pas être partagés par tout le monde dans son camp.
« Je pense que le président de la Cour des comptes a une très haute idée de sa fonction pour l’utiliser à des fonctions partisanes. C’est une conception de l’Etat et de la République qui ne peut pas être la sienne », a tenu à tempérer Valérie Pécresse, la ministre du Budget, des Comptes publics et de la Réforme de l'Etat.