C'est dans les vieux pots que l'on fait les meilleures confitures. Marine Le Pen l'a compris, elle dont les interventions suivent toujours le même schéma. Un constat de l'échec des politiques mises en place depuis le premier choc pétrolier : une pique pour la droite, et en particulier pour le président de la République, qui a tout raté ; une pique pour la gauche qui de toute façon ne fera pas mieux ; une pique pour l'Europe, qui encourage le mouvement vers le déclin. Et enfin la solution, celle que propose le Front national.
Pour mettre un terme à la désindustrialisation, elle propose donc des droits de douanes pour les produits des pays dont les coûts de productions sont plus faibles qu'en France. Une politique qui selon elle rapporterait 30 à 40 milliards d'euros au pays. En l'accompagnant d'une campagne de valorisation du Made in France, Marine Le Pen se donne pour objectif, si elle est élue de créer 500 000 emplois industriels pendant son quinquennat.
Des chiffres avancés sans trop entrer dans les détails, selon une méthode éprouvée. Mais il faut aussi savoir se renouveler. C'est peut-être ce qui explique la diminution manifeste du nombre de journalistes présents lors des conférences de presse de la présidente du Front national et surtout le léger tassement enregistré par les sondeurs dans les intentions de vote en sa faveur.